A l’origine des PBem (Play by Email), nous avons les JPC (Jeux Par Courrier). Les JPC sont apparus dans les années 60 aux Etats-Unis sous le doux nom de PBM : Play By Mail (Jeu Par Courrier en français) afin de répondre à un problème relativement courant dans le monde des jeux : le manque de joueurs.
C’est dans les années 80 que les JPC arrivent en France après être passés par l’Angleterre dans les années 70.
Ce système de jeu donnait une nouvelle dimension aux parties : le temps. Imaginez-vous en train d’attendre un courrier vous indiquant la marche à suivre, le résultat de votre quête, si un ennemi vous attaque…

Le jeu ne se déroulait plus sur une soirée, mais sur une durée indéterminée. Evidement, quelques jours d’attente avant de recevoir une réponse, ce n’était pas très satisfaisant. Et sorti du cadre d’une association, il était difficile de trouver de nouveaux joueurs.

Les difficultés concernant la gestion de tels jeux ont amené les concepteurs de jeux à trouver des solutions parfois amusantes. On peux nommer par exemple les célèbres (dans ce domaine) numéros de Boardman qui servaient à indiquer le numéro d’une partie en ajoutant une lettre à l’année concernée. Ainsi, 1992A indiquerait le premier jeu de l’année 1992 (oui, on parlait en années, pas en jours ou en heures). 1992Z serait la 26ème partie de l’année et 1992AA la 27ème partie.
Anecdote amusante, ce nombre doit son nom à Monsieur John Boardman qui donna le premier numéro au premier jeu par courrier en 1963.

Enfin, Internet amène une révolution dans ce petit monde : les emails. Les ordres sont alors transmis par mail à une personne qui centralise les informations (arbitre, Maître de Jeu…) puis, les dispatches aux différents joueurs.
Et puis, les technologies offrant de nouvelles possibilités, les JPC devenus PBeM grâce à Internet vont devenir de plus en plus automatisés. Bases de données, Php, javascript et bien d’autres technologies vont permettrent de rendre les jeux plus dynamiques, plus interactifs pour le plus grand bonheur des joueurs.
D’ailleurs, les joueurs ne viennent plus désormais d’une association, du village du coin ou du département, mais de toute la France, voir d’autres pays, francophones ou non : Belgique, Suisse, mais aussi le Canada ou même plus loin (loin pour nous). Il n’y a plus de frontière et cela rend le jeu encore plus prenant.

De fils en aiguille, les jeux se sont automatisés de plus en plus, rendant pratiquement inutile le mail. On sort donc un peu du cadre d’origine, tout en conservant l’esprit, l’idée de base : une communauté de joueurs, passionnés cherchant quelques moments d’évasion au travers de jeux gratuits (car oui, la plupart des jeux type PBeM sont gratuits). Et il y en a pour tout les goûts : jeux de rôle, de simulation sportive, économique, d’élevage, jeux de stratégie, de plateau…